L'Ordre
: L'Ordre est, en effet, la condition nécessaire de la liberté.
L'article 4 de la Déclaration des Droits de l'Homme pose en règle que
la liberté est limitée, puisqu'elle ne permet que de faire ce qui ne
nuit pas à autrui; l'ordre est donc indispensable pour assurer au
citoyen la jouissance de sa liberté en s'opposant aux empiètements de
tel autre.
Lutte
contre la délinquance
Tout
d'abord, nous abordons le problème de la délinquance juvénile car de
par tous les évènements récents, il s'avère que celle-ci sera la
plus difficile à combattre du fait de l'absence totale des notions
d'ordre, de civisme et de respect pour la plupart des jeunes incriminés.
Ce
respect de l'ordre et de la liberté doit tout d'abord passer par la prévention.
Cette prévention est dans un premier temps du ressort des familles. Les
parents doivent être responsabilisés et surtout être capables de
redonner à leurs enfants un cadre de valeurs morales et civiques. Cette
prévention familiale passe aussi par une responsabilisation des parents
qui eux aussi doivent être en mesure de "payer" pour des
fautes commises par leurs enfants.
L'école,
elle aussi doit redevenir un des piliers important de la prévention.
C'est à elle de faire le lien entre la famille et la Nation par
l'apprentissage du civisme et du respect de l'autre.
Après
la prévention, vient la sanction. Celle-ci doit pouvoir s'appliquer
tant aux parents qu'aux enfants. Dans cette optique, nous proposons tout
d'abord que les parents soient tenus de payer sur leurs propres deniers
les indemnisations liées aux actes commis par leurs enfants. Nous préconisons
aussi la réduction des allocations familiales suivant le ou les délits
commis. Enfin et cela s'adresse aux familles les plus modestes et qui ne
pourraient assurer des réparations financières, l'instauration d'un
système de travaux d'intérêt général.
Concernant
les enfants, les sanctions doivent bien sûr être définies selon l'âge
de l'auteur du délit. Ces sanctions doivent avoir pour but de remettre
le jeune délinquant dans le droit chemin et surtout lui redonner le goût
du respect, de l'effort et de la discipline.
Pour
les moins de 11 ans, la sanction doit se reporter sur les parents sauf
si bien sur le délit est trop grave. A partir de 11 ans et ce jusqu'à
16 ans pour les moins violents, des travaux d'intérêt général seront
demandés (plus longs, plus pénibles, plus percutants, plus utiles à
la société). Enfin pour tous les jeunes de 11 ans à 18 ans, multirécidivistes
ou trop violents, nous proposons l'enferment dans des centres adaptés
du style C.E.R., alliant éducation et punition.
La
prison ne serait envisagée qu’en tout dernier recours ou bien pour
les délits les plus graves (crime de sang, viol…).
Concernant
les adultes, il est bien évident qu'une application stricte des lois
sera déjà un grand pas, car nous assistons malheureusement à un
certain laxisme à ce niveau là.
Nous
proposons la suppression des peines de sûretés. Pour nous il est évident
qu'une perpétuité ne peut aller qu'à son terme.
Nous
sommes aussi favorables à la mise en place de nouvelles sanctions (à définir)
encore plus strictes à l'égard des pédophiles et autres violeurs.
Enfin,
nous rappelons que la sécurité commence d’abord par le respect, par
le retour au civisme, à l’instruction, à la citoyenneté.
Les
forces de l'ordre
Cette
lutte pour le retour à l'ordre et contre l'insécurité ne peut se
faire que par le biais d'un meilleur emploi des forces de l'ordre. Ce
meilleur emploi passe tout d'abord par une nouvelle et plus adaptée répartition
des forces sur le territoire.
Pour
une meilleure efficacité, il faut aussi que le plus d'hommes possibles
soient affectés sur le terrain. Pour ce faire, nous proposons que soit
créés comme dans les Armées, des emplois "civils"
permettant de libérer les agents de police ou les gendarmes des tâches
administratives et autres qui leurs font perdre énormément de temps.
Nous
proposons aussi de doter nos forces de l'ordre de tous les moyens
modernes que nécessite leur travail, tant par le recrutement que par
les matériels.
Immigration
et Nationalité : Le
problème de la nationalité est un sujet préoccupant, majeur pour
notre société occidentale et moderne. Comment régler les flux
migratoires et les entrées massives de ressortissants étrangers sur le
territoire national ?
Concernant
l'immigration, nous voulons remplacer le titre de séjour de dix ans
renouvelable automatiquement par une carte autorisant les immigrés en
situation légale à séjourner en France cinq ans. Cette carte ne sera
pas tacitement reconductible, elle sera par contre renouvelable à deux
reprises. Chaque 5 ans, l'intéressé devra avoir un choix à faire.
Soit il fait une demande de naturalisation, soit il fait une demande de
renouvellement (sous certaines conditions), soit il retourne dans son
pays d'origine avant l'expiration de son titre de séjour.
Dans
le contexte actuel, nous devons prendre conscience qu'une des façons
concrètes de réguler l'immigration est de mettre en place des
programmes d'aide et de coopération à l'égard des pays en voie de développement.
Pour cela nous souhaitons développer entre la France et les pays du
tiers monde
des relations sur des bases de réciprocité. Si la France peut
apporter un soutien à ces pays sur le plan économique, technique et
financier, ceux-ci doivent, à l'inverse, l'aider efficacement en
stoppant l'immigration et en organisant le retour de leurs
ressortissants.
Concernant
la nationalité, nous proposons une réforme du code de la nationalité.
Dans ce cadre, la qualité de Français ne sera accordée à un étranger
que sous trois conditions. Que l'intéressé en fasse la demande, qu'il
mérite la faveur qu'il sollicite et qu'enfin il démontre sa volonté
de s'intégrer à la population française. Il va de soit qu’en règle
générale, cette mesure exclut les mécanismes de la double nationalité.
Etre
Français est un honneur et seuls les étrangers qui éprouvent un réel
amour pour notre pays et s'en montrent dignes peuvent être admis au
sein de la nation. Dans cet esprit, nous voulons que les nouveaux
naturalisés prêtent un serment solennel de fidélité à la nation
française.
Dernier
point, concernant le droit de vote des étrangers pour des élections
locales, nous y sommes totalement opposés. L'exercice des droits civils
est indépendant de la qualité de citoyen, ce qui n'est pas le cas d'un
étranger. Cette qualité de citoyen ne s'acquiert et ne se conserve que
conformément aux lois de la République. De plus une telle décision
pourrait encore plus exacerber les communautarismes et mettre en péril
l'unité de la nation.
L'école
: Il
nous semble important de recentrer l'école sur sa mission d'instruction
et de transmission du savoir. Celle-ci doit être un ferment d'unité
nationale, de promotion sociale, d'apprentissage, d’instruction, mais
nullement un lieu d'éducation, rôle qui revient aux parents.
Nous
devons être en mesure de renouer avec "l'école du savoir".
Nous devons fixer comme objectif à l'école primaire d'apprendre à
lire, écrire et compter, résultats qui ne sont plus atteints par tous.
Nos « priorités » doivent rester la lecture, l’écriture
(alors que 17% des élèves entrant en classe de 6ème maîtrisent
mal le français), les bases d’arithmétiques (les mêmes statistiques
du ministère de l’Education Nationale parlent de 38% d’élèves
entrant au collège ne maîtrisant pas les compétences de base en
calcul !), la francophonie, l’instruction civique et l’histoire
de France. Nous proposons donc la création de classes de fin d'études
primaires afin de mettre à niveau les élèves ne possédant pas les
savoirs fondamentaux.
A
compter du collège, nous voulons diversifier les cursus scolaires afin
que chacun puisse suivre la voie correspondant à ses goûts et capacités.
Nous
proposons de développer les filières d'enseignement professionnel mais
aussi d'instaurer des études professionnelles en alternance pour que
ces filières bénéficient du prestige et de l'attrait que méritent
les métiers manuels. Il est patent qu’il existe actuellement une trop
grande inadéquation entre la formation à l’école et la vie active
de nombreux jeunes. Cet état de fait aggrave la situation des 15-25 ans
face au chômage (sans oublier qu’environ cent mille élèves sortent
chaque année du système scolaire sans aucune formation
professionnelle).
L’objectif
ne doit pas nécessairement être d’amener 80% d’une classe d’âge
au baccalauréat (actuellement autour de 68%) mais de renforcer les
connaissances de base en priorité puis d’assurer un apprentissage,
une instruction, une formation, théorique ou pratique et un débouché
professionnel pour chacun.
Cette
vision doit passer par une meilleure affectation des moyens, en crédit
comme en personnel. Par des incitations attrayantes – sur leur carrière
ou sur leur rémunération – il serait bon que les meilleurs
enseignants soient enclins à travailler dans les zones d’éducation
prioritaires. Les effectifs des classes seront réduits (ce qui sera
favorisé par la diminution constatée des générations présentes).
Une attention particulière sera portée aux écoles dans les milieux
ruraux qui, au même titre que les autres services publics, participent
à l’aménagement du territoire. Enfin, nous préconisons
l’entretien de meilleures relations entre les enseignants et les
parents d’élèves sans lesquels aucune éducation ne peut aboutir
convenablement.
Concernant
les universités, il est impératif que les diplômes restent nationaux
et non régionaux ou locaux. Cela implique une unité de l'éducation et
un refus d'une trop grande autonomie des universités (via les questions
également du recrutement national des enseignants, de l’absence de
trop grande autonomie des établissements, de l’unité nécessaire des
programmes scolaires, de la non obligation d’apprentissage des langues
régionales…). Cet aspect reste fondamental car il est impossible de
construire une République une et indivisible, une société unie si
dans le même temps nous créons une extrême diversité des savoirs,
des programmes et des diplômes, diversité qui irait très vite dans le
sens d’une inégalité flagrante.
Nous
voulons aussi développer les passerelles entre la vie professionnelle
et l'université, entre l’enseignement et la vie active, par la
validation des acquis professionnels. Nous croyons au développement de
la formation tout au long d’une vie, d’une carrière
professionnelle…
Nous
proposons aussi le développement des rémunérations durant les études
si après la réussite au concours l'étudiant s'engage à rester dans
le service public au moins 10 ans.
L’Etat
et la société (donc les parents, les médias…) doivent par ailleurs
venir renforcer l’autorité de l’enseignant dont la mission est
d’assurer la transmission des savoirs et non de se transformer en
« agent de police » dans sa classe.
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